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J’ai tout de suite tilté sur le profil de Veronika, une plante sans bakélite au visage, au timbre et aux pupilles de tiny girl, qui de prime abord paraît introvertie, mais très vite va se révéler peu farouche à ma plus grande surprise ! Sa langue a fait l’effet woosh telle la vague qui vous emporte, si ardente qu’il faut s’agripper aux premiers flancs trouvés, mais la déferlante trouva son ressac jusqu’à ce que deux souffles haletants plongent en apnée profonde. Immersion immédiate, périscope rectiligne, aucun de nous deux n'aurait pris l'improbable décision de remonter en surface ! Qui a dit qu'au fond on était pas si mal ? J’y ai découvert un jardin lacustre dans lequel je me suis immergé et dont la plante ondoyait si fragile, et m’offrait toute son oxygénation. J’étais l’espèce de faune aquatique intrusive qui y trouvait un juteux et confortable abri, j'étais la sève brute dans le xylème. Tous les remous se répandaient en ondes jouissives, le sonar à son apogée avait tout balayé. « I come, I come » oscillait-il. Quelques paliers plus tard, le signal réfléchi émettait un unanime "Welcome again ». Je retrouvais la plante encore plus éclatante à la lumière du jour. Cette plante sans bakélite, c’est de l’oxygène rare, il ne faut pas le tarir, il ne faut pas le brûler.